Exposition antérieure
12 décembre 2014 — 26 avril 2015

Expo Les Grecs - D’Agamemnon à Alexandre le Grand

Pointe-à-Callière présente en première mondiale la plus grande exposition sur la Grèce antique jamais réalisée en Amérique.

L’exposition parcourt au-delà de 5000 ans d’histoire et de culture grecques et offre un regard exceptionnel et captivant sur la naissance du berceau de la civilisation occidentale, sur son héritage et sur les traces qu’il a laissées dans le cœur et l’esprit du peuple grec.

L'exposition, qui amorce son périple nord-américain dans le plus important musée spécialisé en archéologie au pays, puis au Musée canadien de l'histoire à Gatineau, au Field Museum à Chicago et enfin au National Geographic Museum à Washington, regroupe plus de 500 précieux artefacts provenant de 21 musées grecs sous l'égide du ministère de la Culture et des Sports de la Grèce. Pour Pointe-à-Callière, cette réalisation s'inscrit dans la lignée des grandes expositions internationales qu'elle a déjà réalisées comme L'Archéologie et la Bible : du roi David aux manuscrits de la mer Morte et Japon, qui rendent accessibles aux Montréalais et aux visiteurs, des trésors de l'humanité.

Une période passionnante

L’Antiquité grecque est une période riche et fascinante, une époque où des héros mythiques côtoient des personnages marquants de l’histoire sous l’œil attentif des dieux de l’Olympe.

L’exposition comporte six zones qui nous présentent cette grande civilisation et qui mettent en valeur des objets rares et précieux. On y retrouve de nombreuses figures réputées de l’histoire grecque telles qu’Homère, Aristote, Platon, le roi Philippe II de Macédoine, et le roi spartiate Léonidas. L'héritage de la Grèce antique, qui se manifeste encore aujourd’hui dans divers aspects de notre vie quotidienne comme la politique et la philosophie, les arts et la littérature, les mathématiques, l’architecture, la médecine et le sport, est bien illustré dans l’exposition. Pour en comprendre les racines, le visiteur est invité à suivre l’histoire de la Grèce de façon chronologique, à partir du 6e millénaire avant notre ère.

La lame triangulaire de cette dague est un chef-d'œuvre de l'orfèvrerie mycénienne. De la base à la pointe, les petites spirales qui la décorent s'adaptent parfaitement à la surface de plus en plus réduite. Elle est présentée pour la première fois hors de Grèce.
© Musée national d'archéologie d'Athènes

D’Agamemnon et le siège de Troie...

C'est par l'Iliade, poème épique d’Homère, que nous sont parvenus les exploits et les aventures des personnages héroïques et légendaires de la guerre de Troie. Dirigés par Agamemnon, les Grecs conduisent mille navires jusqu’à Troie, où le prince troyen Paris retient Hélène en captivité. Après avoir assiégé la ville pendant 10 ans, les Grecs laissent un cadeau inattendu aux portes de la ville : un cheval de bois géant à l’intérieur duquel sont cachés les soldats grecs. Les Troyens, ne se doutant de rien, introduisent le cheval dans Troie, ce qui provoquera la chute de leur ville.

Au 19e siècle, c'est l’Allemand Heinrich Schliemann qui, persuadé de la véracité historique des textes anciens de l'Iliade, trouva dans l’enceinte de Mycènes des tombes royales contenant les dépouilles d’anciennes élites et leurs fabuleux trésors. Pour Schliemann, il ne faisait aucun doute que les vestiges étaient bien ceux de la cité d’Agamemnon. L'exposition fait ainsi une large place à des objets provenant des tombes du Cercle Grave A, dont deux magnifiques masques funéraires en or attribués à l’origine à Agamemnon. L'un d'eux – le masque d’or d’origine – n'a même jamais été présenté hors de Grèce.

Reproduction en or du masque funéraire d’Agamemnon. Voici l'unique exemplaire reproduisant d'exacte façon le masque qu'Heinrich Schliemann attribua à Agamemnon. Ce visage est aujourd’hui l’un des plus célèbres symboles de l’histoire grecque.
© Musée national d'archéologie d'Athènes
Masque dit « des yeux d’Agamemnon ». Exposé pour la première fois hors de Grèce, ce masque d'or recouvrait le visage d'un défunt trentenaire. Heinrich Schliemann le prit d'abord à tort pour celui d'Agamemnon, mais peut-être s'agit-il de l'un de ses ancêtres – à supposer bien sûr qu'Agamemnon ait existé. Mycènes, cercle A, tombe V, seconde moitié du 16e siècle avant notre ère.
© Musée national d'archéologie d'Athènes

… à Alexandre, plus grand que nature

L’exposition nous conduit jusqu'à Alexandre le Grand, personnage plus grand que nature, qui n’avait que 20 ans à l’assassinat de son père Philippe II. Mais il était prêt à lui succéder, fort de son éducation, de son entraînement et de la formidable armée macédonienne. En une génération à peine, les cités indépendantes du monde antique, en perpétuel conflit, seront soudées pour ne former qu’un seul empire : celui d’Alexandre le Grand. Jeune prince devenu roi, empereur puis dieu aux yeux du monde, Alexandre mourut d’une fièvre maligne à 32 ans. Mais sa légende a survécu, tout comme l’extraordinaire héritage légué par la Grèce à l’Occident.

Sculpture en marbre d’Alexandre le Grand
© Musée archéologique de Pella

L'âge d'or de la Grèce antique

Entre ces deux personnages majeurs, l'exposition fait une large place à l'âge d'or de la Grèce antique, aux 5e et 4e siècles avant notre ère, où la philosophie, le théâtre et l’art s’épanouissent, en particulier à Athènes. C’est également à Athènes, sous Périclès, que voit le jour la plus grande contribution de la Grèce à l’humanité, la démocratie, le gouvernement par le peuple. Pour la première fois, des citoyens peuvent s’exprimer, débattre et voter. L'exposition souligne aussi la création des Jeux olympiques à partir de l’an 776 avant notre ère, lorsque des athlètes de toutes les cités de la Grèce ont convergé pour la première fois à Olympie pour participer aux Jeux.

Des trésors de l'humanité

Parmi les artefacts vedettes de l'exposition, notons tout particulièrement certains objets jamais présentés hors de Grèce : des offrandes d'or provenant des tombes royales de Mycènes, dont le masque qu’Heinrich Schliemann pensa d’abord être celui d’Agamemnon, ainsi qu'un collier à aigles doubles porté par l'un des défunts, datés du 16e siècle avant notre ère et un superbe vase rituel de fabrication minoenne.

Dans une autre section de l’exposition on peut aussi admirer une figurine façonnée et polie dans un marbre de l’île cycladique d’Amorgos, datant du 3e millénaire avant notre ère, ainsi qu’un superbe vase rituel de la Crète minoenne. Notons également les casques funéraires en bronze et les masques funéraires en or provenant des tombes des puissants Bottiéens. Ailleurs, on peut admirer un magnifique vase funéraire illustrant la scène où Achille venge la mort de son ami Patrocle, vase retrouvé sur l’île cycladique de Délos et datant de la fin du 6e siècle avant notre ère.

Le visiteur pourra également voir des sculptures de personnages célèbres, par exemple Homère, ainsi qu’un superbe relief votif offert à Asclépios et qui le montre appuyé sur un bâton autour duquel s’enroule un serpent, suivi de ses enfants et recevant les hommages des mortels qu’il a guéris. Enfin, une magnifique couronne en or de la reine Meda qui représente de façon saisissante deux branches de myrte, une plante aromatique associée à la belle Aphrodite et un symbole d’immortalité, est exposée.

Couronne en or de la reine Méda. Dans la Grèce de l'époque, se parer d'une couronne de fleurs ou de branches – un symbole de victoire, de grandeur et de joie – allait de soi les jours de fête. Les couronnes d'or furent d'abord réservées aux représentations de divinités mais au 4e siècle avant notre ère, elles devinrent aussi l'apanage des rois, des reines et des élites.
© Musée des Tombes Royales d'Aigai, Vergina
Collier à aigles doubles. Découvert dans la tombe d'Agamemnon, ce collier en or était porté par l'un des défunts. Chaque élément montre deux aigles, que l’on retrouve aussi sur les armes des riches mycéniens. Il est présenté pour la première fois hors de Grèce. Mycènes, cercle A, tombe IV, seconde moitié du 16e siècle avant notre ère.
© Musée national d'archéologie d'Athènes
Vase rituel. Doté de trois anses, ce vase rituel en albâtre blanc d'une rare élégance, de fabrication minoenne, servait aux libations destinées aux dieux : le liquide qu'il contenait s'écoulait par les lobes du bord ou par le petit trou pratiqué au fond. Il est présenté pour la première fois hors de Grèce. Mycènes, cercle A, tombe IV, seconde moitié du 16e siècle avant notre ère.
© Musée national d'archéologie d'Athènes

De l'interaction à portée de main

L’exposition propose aux visiteurs toute une gamme d’éléments interactifs et d’objets à manipuler. Le visiteur est invité à toucher diverses reproductions notamment celles d’une figurine féminine de la période cycladique, d’un bloc de marbre, d’un casque de guerrier et d’une épée. Plus d’une vingtaine de vidéos sont en outre présentées dans les diverses zones de l’exposition. La plupart ont été réalisées par la National Geographic Society, le Musée de l’Acropole d’Athènes, le Musée d’art cycladique à Athènes et le Musée canadien de l’histoire.

Female figurine. Découverte à Amorgos, l'île la plus orientale des Cyclades, cette figurine de marbre semble porter à l'arrière une coiffe ou une coiffure particulière. Amorgos, 2800-2300 avant notre ère.
© Musée national d'archéologie d'Athènes
Statue en marbre montrant Alexandre en dieu Pan. Les petites cornes poussant de chaque côté du front associent ce jeune homme à Pan, le dieu de la nature sauvage, et indiquent que ce chef-d'œuvre copie selon toute probabilité l'une des premières statues d'Alexandre de la période hellénistique par le sculpteur Lysippe.
© Musée archéologique de Pella

Autour de l'exposition

De nombreuses activités ont été développées en marge de l'exposition. Une application numérique gratuite a été conçue par le Laboratoire des nouveaux médias du Centre de la Fondation Stavros Niarchos pour les études grecques de l'Université Simon Fraser en Colombie-Britannique. Elle permet d'accompagner les visiteurs, avant, pendant et après leur visite de l'exposition. De plus, une publication de prestige sur la collection grecque a été réalisée par le ministère de la Culture et des Sports de la Grèce ; un catalogue a aussi été réalisé par le Musée canadien de l'histoire pour présenter un survol des thématiques abordées ainsi que les principaux objets de l’exposition.

De grandes conférences sont offertes, tant à Pointe-à-Callière qu’à l’Université de Montréal au début de 2015. Les thèmes de ces huit conférences s'articulent autour des grands personnages de la Grèce Antique et des questions d’archéologie. Visites et animation, symphonies portuaires, Fête nationale de la Grèce, cuisine grecque mise en valeur au restaurant du Musée et films sur l’art sont des exemples de ce qui est offert autour de l'exposition.

Du 12 décembre 2014 au 26 avril 2015, l'exposition Les Grecs a attiré 132 156 visiteurs.

Les Grecs – D'Agamemnon à Alexandre le Grand est une exposition réalisée par le ministère de la Culture, de l'Éducation et des Affaires religieuses de la Grèce (Athènes, Grèce), Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal (Montréal, Canada), le Musée canadien de l’histoire (Gatineau, Canada), The Field Museum (Chicago, É.-U.) et le National Geographic Museum (Washington, D.C., É.-U.), avec l'appui du gouvernement du Canada. L’ambassade de Grèce au Canada et l’ambassade du Canada en Grèce collaborent à la promotion de l’exposition.

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